Le dernier rapport du GIEC prévoit une augmentation des événements climatiques extrêmes à l’instar des vagues de chaleur. Ce qui exposerait plusieurs pays du Sahel, y compris le Sénégal, à ce phénomène. De nombreux rapports sur changement climatique et santé produits par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) prédisent que les vagues de chaleur seront les principaux problèmes de santé publique dans les années à venir, surtout dans un contexte de montée en puissance des maladies chroniques. Ainsi, cette urgence climatique mérite bien d’être érigée au rang des priorités de santé publique aussi bien dans les pays développés que ceux en voie de développement.

C’est dans cette perspective que l’ANACIM et le ministère de la Santé en collaboration avec le CSE et la Croix Rouge Nationale ont travaillé à mettre en place un système d’alerte précoce (SAP) aux vagues de chaleur à travers un bulletin coconstruit et partagé avec les acteurs du système de santé et les communautés vulnérables. 

Les leçons tirées et bonnes pratiques de cette initiative de SAP sur les vagues de chaleur ont été partagées ce 06 décembre 2023 dans le cadre de la COP 28 lors d’un side event qui a réuni l’ANACIM, le CSE, la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM) et la Direction Générale de la Santé (DGS) avec l’organisation. Le représentant du CSE a mis le focus sur l’approche d’évaluation de la vulnérabilité, les facteurs d’exposition et la production de cartes de risques sanitaires.

Les principales recommandations formulées vont dans le sens d’intégrer la santé animale et végétale, d’adaptateur le bulletin selon les cibles, d’évaluer l’impact du bulletin sur les maladies évitées, d’intégrer le système d’alerte précoce dans le Plan National d’Adaptation (PNA) santé.